LA SÉLECTION

COMITÉ DE SÉLECTION

Annick Peigné-Giuly (présidente de Documentaire sur grand écran), Antoine Guillot (journaliste à France Culture), François Ekchajzer (journaliste à Télérama), Fabien David (exploitant du cinéma Le Bourguet à Forcalquier), Claire-Emmanuelle Blot (membre du collectif La Clef) et Eva Tourrent (directrice artistique chez Tënk) se sont réuni·e·s début novembre pour la sélection des 10 films de notre quatrième édition. 

BABI YAR CONTEXT

De Sergei Loznitsa

Ukraine / Pays-Bas, Noir et Blanc, 2021, 120’
Production : ATOMS & VOID pour le BABYN YAR HOLOCAUST MEMORIAL CENTER

Distribution: Dulac Distribution


Les 29 et 30 septembre 1941, deux bataillons de l’armée nazie et la police auxiliaire ukrainienne, abattent, sans la moindre résistance de la population locale, 33 771 Juifs dans le ravin de Babi Yar près de Kiev. Le film reconstitue le contexte historique de cette tragédie à travers des images d’archives inédites.


🏆 Prix spécial du Jury de l'Oeil d'Or - Festival de Cannes 2021

Quelques mots du réalisateur:

J’ai achevé Babi Yar. Contexte en juin 2021, six mois avant le début de la guerre en Ukraine. Je m’attendais depuis longtemps à une agression russe, pour moi ce n’était qu’une question de temps avant que les chars de Poutine ne foulent le sol ukrainien. Et pourtant, ce matin du 24 février 2022, lorsque je me suis réveillé avec les nouvelles des troupes russes bombardant Kiev, ma ville natale, cela a été un choc. Les évènements tragiques de ces derniers mois, et de ces dernières semaines, ont montré à quel point il est facile aux êtres humains de s’enfoncer dans la violence et l’inhumanité. Il est plus que jamais nécessaire de se pencher sur notre passé, d’y réfléchir, ce que je propose avec Babi Yar. Contexte. Seule la mémoire et la recherche de la vérité peuvent nous protéger de nos erreurs passées, et nous permettre de sortir de la spirale de la violence et de bâtir un avenir de paix. 


Sergei Loznitsa, juin 2022 

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" Tandis que les despotes continuent d’écrire leurs récits fallacieux, Loznitsa applique une pression adverse. Il remonte patiemment les fils causaux des événements, avec sa rigueur toute scientifique d’ex-cybernéticien ; il assemble les fragments, cherche l’image manquante comme on isole l’inconnue d’une équation – sans s’interdire pour autant le spectaculaire, la sonorisation et les jeux de raccords pouvant laisser penser que sa matière première est l’objet d’une manipulation. C’est de la collure entre deux archives que jaillissent non seulement les lueurs de la rationalité, mais aussi la beauté glaçante du génie déployé par les foules humaines pour s’entredévorer.

De Babi Yar. Contexte, on retiendra d’abord la capture de ces visages, qui change les masses indistinctes en somme d’individus – de même que les cadavres cessent d’être des « poupées», comme les nommaient parfois les exterminateurs (« Figuren »), pour redevenir des sujets sans vie. Loin d’être tous jetés dans le même puits d’indignité, les témoins défilent comme pour inviter à sonder leurs yeux, ces yeux qui voient l’horreur, et à mesurer ce que celle-ci a fait à leurs âmes. "  Yal Sadat pour Les Cahiers du Cinéma




CAHIERS NOIRS

Film 1 : Viviane et Film 2 : Ronit

De Shlomi Elkabetz

Israël, Couleurs, 2020, 108’ (Partie 1) et 100’ (Partie 2)
Production : Deux Beaux Garçons Films

Distribution: Dulac Distribution

Dans un taxi parisien, un homme apprend, par un voyant marocain, que sa sœur est sur le point de mourir. Pour tenter de déjouer la prédiction, le frère entreprend un voyage fictif entre le Maroc, Israël et Paris. À partir d’extraits de la trilogie écrite et réalisée par Ronit et Shlomi Elkabetz et d’archives familiales, Cahiers Noirs - Viviane et Cahiers Noirs - Ronit nous invitent dans l’intimité d’une famille judéo-arabe. Une histoire imaginaire où le frère et la sœur revisitent le passé et le présent pour défier un avenir implacable.



Quelques mots du réalisateur:

Les hommes se sont attribués le privilège d’écrire l’Histoire. Le plus grand privilège que les femmes se sont accordé, c’est de réécrire l’Histoire avec leurs propres mots. Pour moi Ronit est l’une d’entre elles. Elle est la boîte noire.

Shlomi Elkabetz

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 " À la fois film de famille, journal intime et carnet de voyages (qui accompagne Ronit dans ses séjours à l’étranger, dont Paris, où elle a vécu une partie de sa vie), la force de Cahiers noirs réside dans sa manière d’élaborer une forme nouvelle, hybride et singulière, que l’on pourrait définir comme une élégie cinématographique. " Ariel Schweitzer pour Les Cahiers du Cinéma

" Orchestrée avec amour, les souvenirs de Cahiers Noirs deviennent une magnifique symphonie pour une femme, une présence, une actrice. " Frédéric Strauss pour Télérama - à lire ici

" Cahiers Noirs, film entièrement de montage, est un monument à portée de main, chef d'oeuvre artisanal dont se révèlent toutes les coutures à mesure qu'il épouse l'existence des créatures qui s'y agitent. " Elisabeth Franck-Dumas pour Libération - à lire ici

FLEE

De  Jonas Poher Rasmussen

Danemark / France / Suède / Norvège, Couleurs, 2022, 89’

Distribution: Haut et Court


Pour la première fois, Amin, 36 ans, un jeune réfugié afghan homosexuel, accepte de raconter son histoire. Il replonge dans son passé, entre innocence lumineuse de son enfance à Kaboul dans les années 1980 et traumatismes de la fuite de sa famille pendant la guerre civile, avant la prise du pouvoir par les talibans. Après des années de clandestinité en Russie, Amin arrive seul à 16 ans au Danemark, où il rencontre le réalisateur qui devient son ami. Au fil de son récit et des douleurs enfouies, l’émotion resurgit.


🏆 Cristal du long métrage & Prix à la Diffusion & Prix Sacem de la Meilleure musique originale -  Festival international du film d’animation d’Annecy

World Cinema Grand Jury Award Documentary -  Sundance Film Festival 

Quelques mots du réalisateur:

Le sujet n’est pas seulement le fait d’être réfugié mais d’être chez soi. Être chez soi c’est non seulement posséder une maison, mais c’est aussi se sentir chez soi, et se sentir soi-même.

Jonas Poher Rasmussen,
propos recueilli par Jordan Mintzer de Hollywood Reporter


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" Si Flee n'édulcore pas les horreurs qu'a vécues Amin durant toute sa vie, c'est aussi dans sa grande humanité que le long-métrage bouleverse. " Mathieu Victor-Pujebet pour EcranLarge à lire ici

" C’est surtout un grand récit à suspense, jamais larmoyant et d’une grande pudeur, sur la violence de l’incertitude et du chaos du monde. L’histoire d’un homme hanté par son passé et ses mensonges forcés, désormais seul sur les ruines de ses souvenirs. L’introspection aura rarement été aussi universelle. " François Léger pour Première à lire ici

GHOST SONG

De Nicolas Peduzzi

France, Couleurs, 2021, 76’
Production: Gogogo Films

Distribution: Les Alchimistes


Houston, Texas. Alexandra, Will et Nate se débattent pour survivre dans une ville qui dévore les gens comme les rêves. Ex-cheffe de gang ou gosses de riches reniés, chacun affronte ses démons tandis qu’un ouragan approche.

🏆 Prix meilleur film Révolution Permanente -  Festival de Sevilla

Quelques mots du réalisateur à propos des personnages de son film:

En les rencontrant j'ai eu comme un flash. [...] J'ai eu envie de passer du temps avec eux, de les filmer, de creuser quelque chose. C'est un peu une histoire d'amour avec les personnages. Et cela m'a intéressé de jouer avec leur potentiel fictionnel.

Nicolas Peduzzi, printemps 2022,
propos recueilli par Franck Finance-Madureira pour French Mania.

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" Visuellement saisissant, aux pulsations embrumées, comme perfusé sous codéine, le film possède un vrai talent à étirer les scènes dans la longueur et y échafauder un regard jamais loin de l'impudeur, mais parcouru par une sensibilité incroyablement vibrante. " Ludovic Béot pour Les Inrockuptibles - à lire ici

Ghost Song déploie une tension entre réalité et fiction non seulement stimulante pour le spectateur, mais aussi au grand potentiel évocateur et hypnotique. " Mathieu Victor-Pujebet pour EcranLarge à lire ici

H6

De Yé Yé

France / Chine, Couleurs, 2021, 114’
Production:  SaNoSi Productions

Distribution: Nour Films


Le destin de cinq familles se joue à l’hôpital N°6 de Shanghai. À travers leurs histoires croisées se dessine un portrait de la Chine d’aujourd’hui entre culture traditionnelle et modernité.

Quelques mots de la réalisatrice:

Au fil des ans, j'ai découvert qu'il était rare de voir à l’étranger de véritables Chinois et leur vie, leur sentiments, ainsi que la véritable culture chinoise sur grand écran. A mes yeux, les Chinois aiment leurs proches avec ferveur, prennent grand soin d’eux, ont un grand sens de la solidarité, font preuve de résistance dans l’adversité, connaissent la patience et sont optimistes. J’avais envie de raconter une véritable histoire chinoise de manière simple mais puissante.

Yé Yé, extrait d'un article de Deanna Gao, présidente du festival du cinéma Chinois de Paris.

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" Porté par les images magnifiques de Yé Yé elle-même, et le montage très subtil de Rodolphe Molla auquel elle a largement participé, ce film est d’une beauté inoubliable. " Jean-Max Méjean pour Il était une fois le cinéma - à lire ici

" La réalisatrice semble avoir pris le parti de démontrer à quel point ce sont les élans de solidarité individuels qui pallient les lacunes d’une froide organisation collective. Un parti pris brûlant d’actualité, même sous nos latitudes. " Bruno Deruisseau pour Les Inrockuptibles - à lire ici

LITTLE PALESTINE

De Abdallah Al-Khatib

Liban / France / Qatar, Couleurs, 2021, 89’
Production:  Bidayyat for Audiovisual Arts, Films de Force Majeure

Distribution: Dulac Distribution


Suite à la révolution syrienne, le régime de Bachar Al-Assad assiège le quartier de Yarmouk (banlieue de Damas en Syrie), plus grand camp de réfugiés palestiniens au monde. Yarmouk se retrouve alors isolé et le réalisateur témoigne des privations quotidiennes, tout en rendant hommage au courage des enfants et des habitants du quartier.

Quelques mots du réalisateur:

Il ne fait aucun doute que ce travail documentaire était important pour nous tous, voire fondamental, et je n’étais pas la seule personne avec une caméra à Yarmouk. Mais j’avais aussi une certaine sensibilité à l’égard des scènes et des personnes que je filmais, et des événements que je documentais. Par exemple, je ne suis jamais allé filmer les victimes de bombardements, ou le cadavre décharné d’une personne morte de faim, et ce, malgré la portée qu’aurait pu avoir ce genre d’images pour illustrer le quotidien dans le camp : les bombardements, la famine, la mort. J’ai sciemment choisi de ne pas filmer cela et de ne pas vendre mes images aux médias ou aux chaînes d’information. Je ne le faisais pas pour devenir cinéaste, je ne savais pas ce que cela signifiait. Je ne suis jamais allé au cinéma. À Yarmouk, il n’y avait qu’un cinéma, et je me suis frayé un chemin dans ses ruines seulement en 2015 pour fuir l’État Islamique. Ce que je peux dire avec le recul, c’est que je faisais attention à ne pas porter atteinte à la dignité des gens que je filmais à Yarmouk.

Abdallah Al-Khatib, propos recueillis par Rasha Salti

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" Le documentaire, présenté par l’Acid à Cannes et primé à Montpellier, rend compte du quotidien d’un impitoyable siège, vécu et filmé de l’intérieur pendant de longs mois et restitué avec une dignité qui se refuse autant aux plans sensation- nalistes qu’aux euphémismes lénifiants. Si ce cinéma-vérité montre la faim, la misère, le désespoir, la tragédie sanitaire et la présence constante de dangers mortels (obus, mitraillages), Al Khatib et son monteur Qutaiba Barhamji résistent à la tentation obscène de l’image-choc fulgurante, lui préférant des plans, comme celui de la goutte de sang qui peine à jaillir du doigt d’une vieille dame auscultée par la mère du cinéaste, dont l’intensité tient précisément à la durée de l’observation, à l’aune de la lenteur du temps du siège. 

 

Loin de toute exhibition obscène de la douleur ou de la terreur, le film met en œuvre un art à la fois politique et poétique que plusieurs intermèdes inspirés explicitent : « Cherche du sens dans les détails que tu crains de voir disparaître. Prends une caméra, cherche du sens. » "  Thierry Méranger pour Les Cahiers du Cinéma  


" Des mots puissants qui cognent, heurtent et alarment. On ne sort pas indemne de Little Palestine. " Etienne Labrunie pour Télérama - à lire ici

" Attentif aux plus infimes détails, disponible au hasard, le cinéaste saisit la manière dont ces privations modifient le rapport au temps des habitants, prisonniers de l'ennui et de la faim qui gouvernent chaque heure et corps. " Murielle Joudet pour Le Monde - à lire ici

QUI À PART NOUS

De Jonás Trueba 

Espagne, Couleurs, 2021, 220’

Distribution: Arizona Distribution


Pendant cinq ans, le réalisateur Jonás Trueba suit un groupe d’adolescents madrilènes et les transformations qui rythment leur passage à l’âge adulte. Portait générationnel multiforme, Qui à part nous est une question collective adressée à nous tous : qui sommes- nous, qui voulons-nous être ?

Quelques mots du réalisateur:

Mes films naissent souvent d'un désir très concret, lié à la pratique, à la production. Ici, c'était le besoin de tenir moi-même la caméra sans dépendre de personne. Mes tournages précédents n'étaient pas immenses non plus, mais je ressentais le désir de filmer à nouveau comme quand j'étais ado, quand ma grand-mère m'a offert ma première Hi8. Je me suis dit que la meilleure façon de faire, c'était avec les jeunes que j'avais rencontrés grâce à La reconquista, qui étaient devenus mes amis.

Jonás Trueba , propos recueillis par Marcos Uzal pour les Cahiers de Cinéma

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" Il s'agit pour le réalisateur de définir avec les jeunes un territoire commun, où filmeur et filmés seraient à la même place, pour inventer ensemble un espace d'intelligence et d'imaginaire qui prendra la forme d'un film. " Marcos Uzal pour Les Cahiers du Cinéma - à lire ici

" Tout en capturant les rites de l'adolescence, pleins d'ardeur et d'obscurité, Jonás Trueba  s'intéresse s'intéresse aux interstices du documentaire, aux moments de pure mise en scène qu'il peut faire surgir. " Léa André-Sarreau pour Trois Couleurs - à lire ici

SANS FRAPPER

De Alexe Poukine

France, Couleurs, 2019, 85’

Distribution: La Vingtcinquième heure


Ada a dix-neuf ans. Elle accepte d’aller dîner chez un garçon qu’elle connaît. Tout va très vite, elle ne se défend pas. Son corps est meurtri, son esprit diffracté. Le récit d’Ada se mélange à ceux d’autres, tous différents et pourtant semblables.

Quelques mots de la réalisatrice:

L’une des raisons qui m’a poussé à réaliser ce film est  la certitude que l’histoire d’Ada n’était pas une simple  catastrophe personnelle, mais qu’elle faisait partie d’un phé-nomène sociétal d’une grande ampleur.

Alexe Poukine

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" Autant sur le fond, que sur la forme, Sans frapper est un film fort et éclairant, qui, au-delà de la question du viol, interroge sur la sexualité, le désir, la capacité de chacun à dire son propre désir et à entendre celui de l'autre. " Laurence Houot pour France Culture - à lire ici

" La grande richesse du film d'Alexe Poukine est de nous inviter à redéfinir des termes que l'on croyait acquis en soulignant les ambiguïtés de la violence et du statut de victime. " Cloé Tralci pour Bref - à lire ici

" Le procédé, implacable et glaçant, ne laisse personne indemne; ni ses interprètes, dont la caméra capte intentionnellement les hésitations et les bouleversements; ni les spectateurs qui prennent la force du récit en pleine poire. " Première

SOY LIBRE

De Laure Portier

France / Belgique, Couleurs, 2021, 78’
Production:  Perspective Films 

Distribution: Les Alchimistes

Arnaud, c’est mon petit frère. Un jour, je me suis rendue compte qu’il était déjà grand. Il est né là où on ne choisit pas et cherche ce qu’il aurait dû être. Libre.

Quelques mots de la réalisatrice:

Quand j’ai commencé à monter en septembre 2020, je n’avais pas encore les dernières images tournées par Arnaud. Tout ce que je savais, c’est que je finirai le film sur son dessin, sans savoir exactement comment. C’est un dessin que je lui ai demandé de faire en 2013. Je lui avais demandé de dessiner la dernière image du film. Pour qu’il me raconte ce vers quoi il voulait aller. Quelle direction, il voulait que sa vie prenne.

Laure Portier

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" Un feu traverse bel et bien le film qui est celui de cette relation frère/soeur, augmentée d'une relation filmé/filmeuse dont l'impératif de sincérité impose au film sa logique bagarreuse. " Jérôme Momcilovic pour Les Cahiers du Cinéma - à lire ici

TOUTE UNE NUIT SANS SAVOIR

De Payal Kapadia

France / Inde, Couleurs / Noir et Blanc, 2021, 97’

Distribution: Norte Distribution

Quelque part en Inde, une étudiante en cinéma écrit des lettres à l’amoureux dont elle a été séparée. À sa voix se mêlent des images, fragments récoltés au gré de moments de vie, de fêtes et de manifestations qui racontent un monde assombri par des changements radicaux. Le film nous entraine dans les peurs, les désirs, les souvenirs d’une jeunesse en révolte, éprise de liberté.

Quelques mots de la réalisatrice :

Tout ce que nous avions, c’était les souvenirs collectés avec notre caméra et notre enregistreur sonore de location. À travers ces documents et les témoignages de nos amis, leurs rêves, leurs souvenirs, leurs anxiétés, un tableau d’une partie de la jeunesse indienne a commencé à émerger. Lorsque nous avons commencé à monter quelques séquences, certains de nos amis nous ont alors donné des images qu’ils avaient tournées dans d’autres universités du pays. Ils avaient tous une nécessité de documenter l’instant, cette somme d’instanées, et comme nous ils ne savaient pas vraiment ce qu’ils comptaient faire de ces images ensuite.

Payal Kapadia

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" Sous influence weerasethakulienne, les courts métrages de Payal Kapadia cherchaient déjà à mettre en scène l’invisible, mais Toute une nuit sans savoir se distingue par l’utilisation d’une obscurité radicale qui rapproche le film du cinéma expérimental. […] Sans personnage sinon quelques figures entraperçues (notamment plusieurs jeunes femmes, comme autant d’avatars de L.), construit à partir de sources diverses (images des manifestations, archives familiales, dessins, vidéos virales), Toute une nuit sans savoir se rêve en film trouvé, œuvre mystère ouverte aux réminiscences spontanées et travaillée par une nostalgie du présent, de l’à peine passé. " Vincent Poli pour Les Cahiers du Cinéma

"  Un ciné-tract tout en poésie et correspondance amoureuse, hanté par le crépuscule et les lendemains qui déchantent. " Clarisse Fabre pour Le Monde - à lire ici

" Hypnotique et tendre, dansant et traversé de violences, le premier long métrage de la jeune réalisatrice indienne mobilise une vaste gamme de moyens narratifs, visuels et sonores, avec un étonnant mélange de fermeté et de délicatesse. " Jean-Michel Frodon pour Slate - à lire ici

ATLANTIC BAR

De Fanny Molins

France, Couleurs, 2022, 77’
Production: Solab Pictures

Distribution: Les Alchimistes

À l'Atlantic Bar, Nathalie, la patronne, est le centre de l'attention. Ici, on chante, on danse, on se tient les uns aux autres. Après la mise en vente du bar, Nathalie et les habitués se confrontent à la fin de leur monde et d'un lieu à la fois destructeur et vital.

Sortie nationale le 22 mars 2023


Quelques mots de la réalisatrice:

Il y a une double dynamique entre les protagonistes et moi : notre premier contact s’est fait par l’objet caméra, et je l’ai fait disparaître au fur et à mesure que notre relation s’est développée. Ma posture d’observatrice a toujours fait partie de nos rapports, mais ma participation aux dynamiques du bar m’a fait dépasser ce statut. Ce projet est aussi une quête de compréhension de la maladie de l’alcoolisme, sujet qui m’est personnel, et dont je leur ai fait part. Cette proximité toute particulière m’a permis de m’approcher doucement. La distance s’est aussi et surtout jouée au montage. Le monteur Rémi Langlade et moi avons aussi été très attentifs au traitement de la parole, en alternant scènes de vie dans le bar avec des entretiens dans lesquels les protagonistes nous montrent qu’ils sont très lucides. Je voulais qu’ils soient en contrôle de leur histoire. 

 

Fanny Molins, propos recueillis par Nicolas Bardot pour Le Polyester - à lire ici 


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" Régulièrement, et dans un équilibre parfait, Fanny Molins interrompt le ronron de l’alcool pour s’attacher à la lucidité de ses protagonistes. Le café devient une scène où se rejoue la vie, regard distancié sur les épreuves difficiles de la rue et des cirrhoses. " Maroussia Dubreuil pour Le Monde - à lire ici

À VENDREDI, ROBINSON

De Mitra Farahani

France / Suisse / Iran, Couleurs, 2021, 97’

Distribution: Carlotta Films

"Nous devrions commencer par une correspondance. Ebrahim peut m'envoyer une lettre ce vendredi, et je lui répondrai vendredi prochain. Donc, à vendredi, Robinson !" Jean-Luc Godard se met en scène dans sa pensée quotidienne. Dans son manoir du Sussex, Ebrahim Golestan tente de décoder ces messages- ovnis.


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" L’Iranienne Mitra Farahani filme la correspondance entre les deux cinéastes nonagénaires. Un documentaire sur la solitude d’une force déchirante."  Camille Nevers pour Libération - à lire ici
 

" Déroutant de prime abord, À vendredi, Robinson se déploie peu à peu de manière ludique et mélancolique, méditation à trois voix, chacune dans son registre, où la réalisatrice détient bien sûr quelques bribes du dernier mot –mais où il apparaît que ce n'est franchement pas la question. " Jean-Michel Frodon pour Slate - à lire ici


ENQUÊTE SUR LA SEXUALITE

De Pier Paolo Pasolini

Italie, Noir et Blanc, 1964, 92’

Distribution: Carlotta Films

À la manière d’un « commis voyageur », micro à la main, le cinéaste Pier Paolo Pasolini parcourt l’Italie du sud au nord pour sonder les idées et les mots de ses compatriotes sur la sexualité et démonter la culture « petite-bourgeoise » des années 1960.

" C’est un film où le micro, comme une balle de tennis, traverse le cadre de gauche à droite, au sein de plans étouffés par une multitude de visages perplexes ou rieurs. " Mahaut Thébault pour Critikat à lire ici