DIX FILMS SÉLECTIONNÉ 

COMITÉ DE SÉLECTION

Annick Peigne-Giuly (Documentaire sur grand écran), Antoine Guillot (Radio France),  Chloé Vurpillot (Tënk), François Ekchajzer (Télérama), Fabien David (exploitant du cinéma Le Bourguet à Forcalquier) et Claire Emmanuelle Blot (la Clef) se sont réuni·e·s début novembre pour la sélection des 10 films de notre cinquième édition. 

À pas aveugles

De Christophe Cognet

France, Allemagne • 2020 • 110 minutes • Couleur et Noir & Blanc

Production (personne) :  Raphaël Pillosio

Production (structure) :  L'Atelier documentaire

Distribution : Survivance


Dans des camps de concentration et d'extermination de la Seconde Guerre mondiale, une poignée de déportés ont risqué leur vie pour prendre des photos clandestines et tenter de documenter l'enfer que les nazis cachaient au monde. En arpentant les vestiges de ces camps, le cinéaste Christophe Cognet recompose les traces de ces hommes et femmes au courage inouï, pour exhumer les circonstances et les histoires de leurs photographies. Pas à pas, le film compose ainsi une archéologie des images comme actes de sédition et puissance d'attestation.

"Puisque ces hommes et ces femmes se sont acharnés à nous transmettre ces images, il nous faut les regarder". Inscrit blanc sur noir au début du film, cet impératif, artistique autant qu'éthique, guide depuis près de vingt ans les films que consacre Christophe Cognet aux images produites clandestinement dans les camps nazis. De cette entreprise entêtée, À pas aveugles s'impose aujourd'hui comme l'accomplissement. Le corpus de cette recherche, ce sont les photographies prises au péril de leur vie par des hommes et des femmes dans cinq camps de concentration et d'extermination. 



L'ambition du cinéaste-historien est à la fois simple et vertigineuse : à partir des bouts de pellicule rescapés de l’enfer, remonter à l’acte photographique, à l'instant et au contexte de la prise de vue. De camp en camp se déclinent les deux temps d'une enquête qui tire sa rare puissance d'évocation de s'incarner et de se partager en acte, au présent. Premier temps : décrire les photos, le plus méticuleusement possible, en extraire un maximum d'informations et d'hypothèses quant au contexte de l'acte insensé dont elles sont la preuve. Négatifs en main, le cinéaste et les alliés dont il s'entoure, historiens et interprètes, partagent leur savoir et leurs questions. Second temps : riches de ce savoir, les photos tirées sur de larges plaques de verre, arpenter ce qui reste du camp pour retrouver le site très exact de leur prise et, d'un geste décidé et tâtonnant, surimprimer à l'oubli du temps qui passe les traces du passé figées dans l'image. Aucune voix off n'offre au spectateur le confort d'un savoir établi. Une passion fiévreuse s'allie à la plus grande pudeur pour le conduire, pas à pas, au cœur des ténèbres, au bord de la folie de voir."

Cyril Neyrat - FIDMarseille

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How to save a dead friend

De Marusya Syroechkovskaya

Suède, Norvège, France, Allemagne • 2022 • 103 minutes • HD • Couleur

Production (personne) :  Ksenia Gapchenko, Mario Adamson, Anita Norfolk, Alexandre Cornu

Production (structure) :  Docs Vostok

Distribution : La Vingtcinquième heure


Marusya et Kimi, amoureux inséparables, passent à l'âge adulte alors que les rêves autoritaires de la Russie s'installent. En tournant l'appareil photo de Marusya sur eux-mêmes, ils capturent l'anxiété euphorique de leur jeunesse, brûlant la chandelle par les deux bouts - mais alors qu'une lumière brûle plus fort, l'autre pourrait s'éteindre à jamais. Le message d'une génération réduite au silence.

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La Rivière

De Dominique Marchais

France • 104 minutes • 2022
Production : Zadig Films - Mélanie Gerin et Paul Rozenberg

Distribution: Météore Films


Entre Pyrénées et Atlantique coulent des rivières puissantes qu’on appelle les gaves.
Les champs de maïs les assoiffent, les barrages bloquent la circulation du saumon. L’activité humaine bouleverse le cycle de l’eau et la biodiversité de la rivière.
Des hommes et des femmes tendent leur regard curieux et amoureux vers ce monde fascinant fait de beauté et de désastre. 

🏆 Prix Jean Vigo
      Festival La Rochelle Cinéma

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Le poireau perpétuel

De Zoé Chantre

France • 2021 • 83 min • Couleur

Production : Les films de l'astophore
Distribution: Tamasa distribution


Ce film commence le cinq mars. Tous les ans à cette date précise, une fourmi entre sous ma porte. Pour elle, c’est l’arrivée du printemps pour moi c’est l’anniversaire de ma mère que j’aimerais rendre éternelle mais elle a un cancer. Moi, ma colonne vertébrale est en forme de S et je suis à la veille d’une dangereuse opération.

Little Girl Blue

De Mona Achache

France • 95 minutes • 2023  
Production : Les films du poisson

Distribution: Tandem  


À la mort de sa mère, Mona Achache découvre des milliers de photos, de lettres et d’enregistrements, mais ces secrets enfouis résistent à l’énigme de sa disparition. Alors par la puissance du cinéma et la grâce de l’incarnation, elle décide de la ressusciter pour rejouer sa vie et la comprendre.






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Notre corps

De Claire Simon

France • 168 minutes • 2023
Production : Kristina Larsen

Distribution: Dulac Distribution


"J’ai eu l’occasion de filmer à l’hôpital l’épopée des corps féminins, dans leur diversité, leur singularité, leur beauté tout au long des étapes sur le chemin de la vie. Un parcours de désirs, de peurs, de luttes et d’histoires uniques que chacune est seule à éprouver. Un jour j’ai dû passer devant la caméra."
Claire Simon







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Pierre feuille pistolet

De MACIEK HAMELA

Pologne, France, Ukraine • 85 minutes • 2023
production: Affinity cine, Pemplum,
SaNoSi productions, 435 Films

Distribution: New Story


Un van polonais sillonne les routes d’Ukraine. A son bord, Maciek Hamela évacue des habitants qui fuient leur pays depuis l’invasion russe.
Le véhicule devient alors un refuge éphémère, une zone de confiance et de confidences pour des gens qui laissent tout derrière eux et n’ont plus qu’un seul objectif : retrouver une possibilité de vie pour eux et leurs enfants.

Quelques mots du réalisateur:

Les principaux protagonistes du film sont des personnes qui fuient les bombardements. L’espace qui permet de contenir toutes leurs histoires est un minivan de 8 places qui sert à les convoyer depuis leurs villes ou villages reculés et proches de la frontière russe, vers des zones plus sûres. Pour un grand nombre de personnes qui montent à bord, ce minivan surchargé en regard des normes autorisées devient une fusée les transportant vers la sécurité. Il est en même temps le premier espace de confession sûr et intime, et l’échange
de leurs expériences avec moi est d’une évidence tout à fait naturelle. La plupart du temps, les passagers ne se connaissent pas entre eux, et chaque histoire est racontée, très souvent pour la première fois.

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 À l’intérieur du véhicule, la caméra est frontale face aux passagers et se déplace rarement. Les dialogues créent une dynamique dans le cadre, guidant notre œil qui circule librement. La bulle momentanée qu’offre le minivan permet des conversations franches entre le conducteur et les passagers. Ces conversations prennent parfois un ton léger, qui contraste avec le contexte dramatique, se dérobant ainsi aux récits de guerre stéréotypés auxquels on pourrait s’attendre. Ce  huis clos dans le véhicule est rythmé par des scènes d’adieux, de présentations ou de retrouvailles qui marquent le début ou la fin de chacune de ces histoires, créant naturellement les chapitres du film.

MACIEK HAMELA

Portraits fantômes

De Kleber Mendonça Filho

Brésil • 2023 • 93 minutes • Couleur et Noir & Blanc
Production :  Émilie Lesclaux, CinemaScópio Filmes, Vitrine Filmes

Distribution: Urban Distribution


Les grands cinémas du centre-ville de Recife du 20e siècle sont pour la plupart disparus. Cette zone de la ville est maintenant un site archéologique qui révèle des aspects désormais perdus de la vie en société. Et cela ne représente qu’une partie de l’histoire.



" Autant sur le fond, que sur la forme, Sans frapper est un film fort et éclairant, qui, au-delà de la question du viol, interroge sur la sexualité, le désir, la capacité de chacun à dire son propre désir et à entendre celui de l'autre. " Laurence Houot pour France Culture - à lire ici

" La grande richesse du film d'Alexe Poukine est de nous inviter à redéfinir des termes que l'on croyait acquis en soulignant les ambiguïtés de la violence et du statut de victime. " Cloé Tralci pour Bref - à lire ici

" Le procédé, implacable et glaçant, ne laisse personne indemne; ni ses interprètes, dont la caméra capte intentionnellement les hésitations et les bouleversements; ni les spectateurs qui prennent la force du récit en pleine poire. " Première

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Ricardo et la peinture

De Barbet Schroeder

Suisse, France • 2023 • 106 minutes • Couleur

Production : Lionel Baier, Agnieszka Ramu, Charles Gillibert, Régine Vial
Bande à Part Films, Les Films du Losange

Distribution: Films du Losange


Barbet Schroeder dresse le portrait de son ami Ricardo Cavallo, qui consacre sa vie à la peinture. De Buenos Aires jusqu’au Finistère, en passant par Paris, ce film est une invitation à plonger dans l'histoire de la peinture, mais aussi à découvrir la vie de cet homme qui, avec simplicité et humilité, s’est toujours engagé entièrement, jusqu'à transmettre sa passion aux enfants de son village.

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Zorn I, II et III

De Mathieu Amalric
France •2010 •54 min
France •2016 •59 min
France • 2018 •78 min

Production : Mathieu Amalric, Film(s)

Distribution: Les Films de l'Atalante


Depuis 2010, Mathieu Amalric filme seul, avec sa caméra et ses micros, le musicien new-yorkais John Zorn.
Saxophoniste, compositeur, improvisateur, explorateur indéfinissable, du jazz au quatuor à cordes, du noise au klezmer, de l’easy listening à l’orgue d’église, cartoon, oud électrique, soprano d’opéra ou chœur de femmes, Zorn nous embarque dans un voyage musical sans fin... (un Zorn IV est en route). Trois films, aux prismes volontairement différents, avec leurs constellations de musiciens, d’amitiés, de travail et d’énergies sonores.

C’est la première fois qu’ils sont projetés ensemble, au cinéma, en dehors des concerts de Zorn. 



Quelques mots du réalisateur: 

Zorn ?
Ça fait déjà plus de douze ans qu’on a commencé. On s’est connu en 2008. John avait eu besoin d’un récitant français pour Jazz à la Villette, à Paris pour son Cantique des Cantiques. Deux ans plus tard, il me dit qu’une chaine de télévision voulait faire un portrait de lui et me propose d’essayer. À peine une semaine plus tard, je le filmais pour la première fois lors d’un marathon musical à Milan. Il a fallu écrire des dossiers de financement, des notes d’intentions… ouh la la c’était comme enfermer un animal sauvage dans un zoo.
On a oublié la commande mais l’habitude de filmer est restée. Comme ça, sans raison, seul avec ma caméra et mes micros, lorsque nos chemins se croisaient. C’est devenu une respiration, une énergie, une vive rigueur qui, sans m’en rendre compte, ont teinté mes autres vies de cinéma (et pas seulement !). 

Et à l’automne 2016, six ans plus tard, John m’écrit : Et si tu montrais quelque chose ? Pendant les concerts, un écran descend entre deux sets de musiciens et y’a un film,
« something free, for the public ! That could be fun ! ».

Mathieu Amalric


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